Lexique de la terminologie en matière d’éclairage

En tant que propriétaire d’un growshop, vous avez sûrement été confronté plus d’une fois au jargon spécifique aux éclairages des cultures d’intérieur. Certains termes et sigles vous sont sans doute connus, tandis que d'autres vous sont peut-être méconnus, voire inconnus. Voici donc un lexique des différents sigles à propos desquels vos clients vous ont très certainement déjà questionné et vous questionneront encore à l'avenir.
Sauriez-vous répondre à un client vous demandant une opinion éclairée sur les lampes CMH au PPFD élevé ? Seriez-vous capable de lui expliquer à quoi correspondent ces initiales ? Les sigles caractérisant le matériel d'éclairage des cultures d'intérieur sont tellement pléthoriques qu'il est aisé de s'y perdre.
La plupart d'entre eux sont issus de termes anglais qui sont devenus des standards internationaux de caractérisation des ampoules. Certains ont cependant été traduits en français. Dans votre growshop, vous êtes donc susceptible d'être confronté à des sigles dans ces deux langues. Pour vous faciliter la vie, le présent post reprendra donc les termes dans la langue dans laquelle ils sont les plus usités dans la francophonie ou, en cas de doute, en anglais et en français.
LFC (Lampe Florescente Compacte) – CFL (Compact Fluroescent Lamp)
Les lampes fluorescentes compactes sont ces lampes fluorescentes en spirale qu'on peut voir un peu partout. Un ballast y est intégré et leur culot est un E27 standard. Il est donc possible de les brancher sur des douilles domestiques classiques. Elles émettent une lumière blanche mais sont disponibles en différentes températures de couleur.
Les ampoules émettant une lumière blanche chaude ont une température comprise entre 2700 et 3500 K tandis que celles d'où émane du blanc froid ont la leur entre 5000 et 6500 K. Les premières sont conseillées en période de floraison alors que les secondes sont mieux adaptées à la phase végétative des plantes. Il existe aussi des ampoules dont la température de couleur est intermédiaire.
K (Kelvin)
Le spectre dans lequel émet une ampoule (en d'autres termes, la température de sa couleur) est décrit dans une unité de mesure appelée Kelvin (K). Une mesure élevée caractérise une lampe dont la lumière se rapproche du bleu (lumière froide) et, au contraire, des valeurs basses correspondent à une lumière côtoyant le rouge (lumière chaude).
Culot à vis E (Edison)
Les culots à vis de type E sont les plus courants. Développés par Thomas Edison en 1909 pour le compte de la General Electric, ils sont caractérisés par un sigle du type Exx, où xx se réfère au diamètre dudit culot exprimé en millimètres. La désignation E27 renvoie donc à un culot à vis Edison d'un diamètre de 27 mm.
Tubes fluorescents
Ce terme renvoie aux tubes fluorescents classiquement installés dans nombre de bureaux. Ils sont habituellement désignés par la lettre T (de l'anglais tubular) suivie d'un numéro indiquant le diamètre du tube en huitièmes de pouces. Un tube T5 aura donc un diamètre de 5/8 pouces et un T8 un diamètre de 8/8, soit 1 pouce. Les tubes fluorescents T5 sont de loin les plus populaires parmi les cultivateurs d'intérieur. Ce plébiscite s'explique par leur bon rendement et leur disponibilité en plusieurs températures de couleur.
HID (High Intensity Discharge)
Les lampes à décharge à haute intensité sont composées d'un tube rempli d'un mélange de gaz et de sels métalliques maintenu sous haute pression. C'est un arc électrique entre deux électrodes dans ce mélange qui produit de la lumière. Les types de lampes HID les plus courants sont ceux au mercure, aux halogénures (ou iodures) métalliques ou au sodium à haute pression.
MH (Metal Halide)
Les lampes aux halogénures métalliques sont une sous-catégorie des lampes HID. L'arc électrique nécessaire à l'allumage de la lampe s'y produit dans un mélange d'halogénures de métal qui sont des composés chimiques constitués de métaux et d'halogènes. Il en résulte une lumière blanche semblable à la lumière naturelle qui tend vers les bleus, ce qui en rend l'utilisation idéale en phase végétative. Lumatek et Philips sont les leaders dans ce domaine.
SHP (Sodium Haute Pression) – HPS (High Pressure Sodium)
Les lampes à sodium haute pression sont un autre sous-genre de lampes HID. Comme leur nom l'indique, elles contiennent du sodium, mais aussi du mercure et du xénon. Ces gaz produisent une lumière au spectre tirant sur les jaunes, les oranges et les rouges. Cette lumière chaude est donc tout indiquée pour stimuler la floraison des plantes.
CMH (Ceramic Metal Halide)
Les lampes à halogénures métalliques avec brûleur céramique sont, en quelques sortes, des MH de deuxième génération. Capables de remplacer autant des MH que de SHP/HPS, elles gagnent actuellement en popularité auprès des cultivateurs indoor. Leur spécificité réside dans l'utilisation d'un tube céramique qui, s'échauffant, ionise les gaz et sels qu'il contient. C'est la proportion de ceux-ci qui détermine le spectre lumineux généré par la lampe. Dotées d'un IRC/CRI (voir plus bas) pouvant atteindre les 96, ces lampes reproduisent presque parfaitement la lumière naturelle. De plus, elles produisent bien davantage de lumière rouge que les MH standards.
LEC (Light Emitting Ceramic)
LEC est le sigle par lequel on désigne parfois les lampes CMH. Ces deux sigles renvoient donc aux mêmes lampes. Ce sont les fabricants qui décident d'utiliser l'un ou l'autre. Elles ne doivent néanmoins pas être confondues avec les LED.
LED (Light Emitting Diode)
Une diode électroluminescente (LED) est un dispositif capable de produire de la lumière lorsqu'il est parcouru par un courant électrique. Contrairement aux ampoules à incandescence, la production de lumière par une LED ne nécessite pas l'échauffement d'un filament. Les LED sont fort prisées par les producteurs indoor car elles génèrent plus de puissance par watt que d'autres sources de lumière et qu'elles produisent moins de chaleur.
LED SMD (Surface Mounted Device)
Les fabricants d'ampoules cherchent constamment à réduire la déperdition de chaleur, dans le but d'augmenter la durée de vie des lampes et d'économiser l'énergie. Au contraire des ampoules traditionnelles qui émettent de la chaleur vers l'extérieur, les LED le font vers l'intérieur, vers la diode. La préservation de celle-ci lui impose donc de dissiper cette chaleur. Pour atteindre cet objectif, les ampoules à LED SMD sont composées d'une série de diodes encapsulées sur un circuit imprimé dans une résine semi-rigide. Les LED SMD peuvent inclure des diodes bleues, vertes ou rouges et sont donc capables de produire des combinaisons de couleurs infinies.
LED COB (Chip On Board)
Les LED COB ne sont pas, à proprement parler, des nouveautés technologiques. En fait, il s'agit de LED classiques montées ensemble pour ne former qu'un seul module. Chacune des LED est tellement petite que leur combinaison donne l'impression d'une seule source lumineuse sous forme de panneau, plutôt que de la combinaison d'une multitude de petits points lumineux.
IRC (Indice de Rendu de Couleur) – CRI (Color Rendering Index)
L'indice de rendu de couleur mesure la capacité d'une source lumineuse à reproduire la lumière naturelle. Elle s'exprime en un chiffre compris entre 1 et 100 où 100 qualifie une lampe capable de reproduire fidèlement la lumière du soleil. En d'autres termes, les couleurs d'un objet exposé à une lampe dont l'IRC est de 100 nous apparaissent exactement telles qu'elles sont.
RPA (Rayonnement Photosynthétiquement Actif) – PAR (Photosynthetically Active Radiation)
Le rayonnement photosynthétiquement actif est un rayonnement dont les longueurs d'onde s'étendent de 400 à 700 nanomètres et que les organismes photosynthétiques peuvent utiliser dans le processus de photosynthèse.
PPF (Photosynthetic Photon Flux)
Le flux de photons photosynthétiques mesure la quantité de PAR (voir plus haut) émise chaque seconde par une source lumineuse, c'est-à-dire la quantité de lumière spécifiquement utilisable par les plantes pour réaliser la photosynthèse. Elle est exprimée en micromole (μmol) par seconde. Le PPF ne tient pas compte de l'orientation des faisceaux lumineux. Pour cette raison, la mesure PPFD est bien plus utile aux cultivateurs.
PPFD (Photosynthetic Photon Flux Density)
La densité de flux de photons photosynthétiques mesure la quantité de lumière utile à la photosynthèse qui parvient jusqu'aux plantes (ou, plus précisément, jusqu'à une superficie déterminée). Elle est mesurée par un capteur PAR et est exprimée en micromoles par seconde par mètre carré. C'est la mesure la plus utile pour évaluer la quantité de lumière dont les plantes peuvent se servir.
UV (Ultraviolet)
Les ultraviolets sont des rayonnements de longueur d'onde inférieure à celle de la lumière visible (entre 100 et 400 nanomètres). Ils sont divisés en trois catégories : les UVA (315-400 nm), les UVB (280-315 nm) et les UVC (100-280 nm).